Cet article a l’air intéressant… et si tu le lisais demain?
D’abord finir cette compilation des plus beaux moments de foot de la saison sur Youtube…
Ou lire l’histoire de la famille royale anglaise sur Wikipedia…
Tu en as marre de tout remettre à plus tard ou de trouver des excuses pour ne pas commencer ce qui doit être fait. Mais c’est plus fort que toi…
Aaah peut-être que tu « travailles mieux sous pression », donc tu préfères attendre la dernière minute…
Ou alors tu es « perfectionniste », et la perfection demande du temps …
J’ai longtemps cru ça aussi.
Tu procrastines! Comme 99% des gens, en fait.
La rédaction de cet article, ça fait plusieurs jours que je la remets à plus tard…
Je me suis penché sur ce problème!
Et j’ai une bonne nouvelle…
Tu peux dépasser la procrastination quand c’est nécessaire. Etre plus fort que cette énergie manipulatrice qui t’empêche de faire ce que tu as envie de faire…
Et c’est ce qu’on va voir aujourd’hui…
Pourquoi toujours remettre à plus tard?
Il y a plusieurs explications. Deux grands problèmes humains.
Un manque d’auto-discipline, du à une mauvaise maîtrise de soi, causée par … un manque d’estime de soi! Encore celle-là…
Si tu as une mauvaise estime de toi, tu cherches peut-être à éviter la critique. Donc quand tu fais quelque chose, tu veux que ce soit parfait, pour qu’on n’ait rien à te dire.
Tu as peur d’échouer. Donc si tu n’es pas sûr de bien faire… et bien tu ne fais pas.
Oui je sais, tu es perfectionniste… moi aussi.
D’ailleurs, quand je passais des entretiens d’embauche et qu’on me demandait quels étaient mes défauts, je disais souvent « perfectionniste » en me disant « c’est bon je les ai bien eus, j’ai fait passer cette qualité pour un défaut ».
Les employeurs se disaient surement « encore un qui croit que le coup du perfectionnisme va marcher … ».
Et peut-être que ça a marché de temps en temps. Mais aujourd’hui, je ne le dirais plus.
Pas parce que le perfectionnisme doit être rangé dans les qualités, non.
Plutôt parce qu’être perfectionniste est vraiment un défaut.
Tu veux réellement que tout soit parfait? Ou tu cherches plutôt à peaufiner des détails sans importance pour éviter les tâches moins fun?
Quand une tâche semble difficile, c’est plus simple de la reporter.
On se sent soulagé… pour le moment…
Ce qui nous amène à la 2e explication …
Le besoin de gratification instantanée.
Une tâche difficile, ou imposante, qui ne donne pas de résultats tout de suite, ne nous intéresse pas.
Notre cerveau veut tout et le veut maintenant.
On n’est pas doués pour faire des choses tout de suite qui donneront un résultat plus tard. On veut la récompense sans attendre.
Ça explique pourquoi on a tellement de mal à lutter contre le réchauffement climatique. Les conséquences sont assez éloignées dans le temps.
Et donc on n’arrive pas à les visualiser, ni à nous imaginer dans les vrais problèmes que ça apportera.
En gros, que ce soit dans le bon ou dans le mauvais, si tu t’attaques au long terme, tu pars avec un handicap.
Mais ce n’est pas une fatalité 😉
Comment se protéger de la procrastination?
En se faisant mal! Mais c’est un mal pour un bien.
Pour beaucoup de bien.
La première chose, j’ai mis plusieurs années à l’intégrer… :
Tu n’agis pas car tu as peur de te planter. Mais sans le faire, comment savoir si ça marche?
Et si tu te plantais, quelle serait la pire chose qui puisse arriver?
Ce qu’il faut changer en premier, c’est la façon dont tu te parles à toi-même.
Transformer les « pourquoi je devrais faire ça? » en « comment le faire? ».
Changer les « je devrais… » en « quand je peux commencer? »
Ça transforme le devoir en un choix libre. Et la liberté, c’est ce que tu cherches, non ?
L’estime de soi est la source de nombreux problèmes.
Mais je ne vais pas parler ici de soigner ton estime de toi. C’est beaucoup trop gros comme sujet pour un article sur la procrastination.
Dans mon cas, elle s’est nettement améliorée avec le temps, grâce à ces monologues internes que j’essayais de changer petit à petit.
Je ne parle pas de se faire des compliments à longueur de journée, hein…
Mais changer les « putain je suis con » en « ah, là j’aurais pu faire mieux ».
Oui, tu as peur de mal faire les choses. Moi aussi.
Mais peu de choses sont irréversibles. On peut corriger beaucoup d’actions « ratées ».
Ces petites épices, ton estime de toi les aimerait bien.
En ayant moins peur de mal faire, tu commenceras plus rapidement, en hésitant moins.
Ensuite il y a le problème de l’organisation.
Tout semble bordélique, ta liste de choses à faire est trop grande ou ton objectif est trop imposant…
C’est à ce moment que tu vas devoir diviser les grosses missions en tâches plus petites.
Par exemple, changer de travail.
C’est du lourd.
Mais prendre juste 25-30 minutes après avoir lu cet article pour faire la liste de tes expériences professionnelles et de tes compétences (innées et acquises), ça paraît énorme?
Voilà, tu as déjà une partie importante de ton CV. La mise en page, tu verras ça en dernier.
Les recruteurs se foutent de la couleur de la ligne de séparation entre ta photo et tes coordonnées.
Diviser un gros objectif en plus petites parties, ça aide énormément, dans tous les domaines.
Et ce que tu peux faire aussi, c’est t’offrir une petite récompense pour chaque petit objectif atteint. Même pas le gros, juste les petits pour commencer.
Commande un bon plat, fais toi un grand sourire dans le miroir, offre toi une séance de massage…
Notre cerveau n’aime pas les tâches qui ont des conséquences à plus long terme car il ne voit pas la récompense.
Si tu te donnes une petite récompense pour chaque palier, les marches seront plus faciles à monter.
Utilise la visualisation
Imagine toi dans quelques jours, quelques mois… (Ça dépend de l’objectif que tu t’es fixé)
Ta mission accomplie, ton but atteint… A quoi ressemble ta vie? Comment tu te sens? Ça te fait quoi d’avoir enfin atteint un objectif, d’avoir enfin construit quelque chose de A à Z?
Qu’en pensent tes proches?
Je te laisse mijoter un peu sur quelques derniers mots…
- Change ton monologue intérieur vers quelque chose de plus positif.
- Lance-toi et échoue s’il faut. Au pire, tu corriges le tir.
- Découpe un gros objectif en petites tâches abordables directement.
- Récompense-toi à chaque petite tâche accomplie.
Je pense que c’est pas mal pour commencer!
A toi de jouer.
Dis-moi en commentaire ce qui te pose problème, ce qui te bloque et t’empêche de passer à l’action tout de suite.
Bonjour Kevin,
pour ma part, c’était (et c’est peut-être même encore un peu) le manque d’estime de soi et le perfectionnisme. Mais j’ai travaillé tout ça et quelle liberté !! Par exemple, étant blogueuse culinaire, j’ai posté la photo d’une recette qui était un peu brûlée (parce qu’il fallait avancer!). J’ai assumé les critiques et je ne l’ai changée que plusieurs semaines après. 😋 Néanmoins, il ne faut pas se relâcher même après quelques victoires, car sinon les mauvaises habitudes reviennent. C’est pourquoi, j’essaierai de me rappeler tes conseils à chaque fois. 😉 Merci pour cet article bien sympathique.
Merci pour ton commentaire! 🙂 Le manque d’estime de soi est la base de nombreux problèmes…
Idem je vais essayer le truc d’amandine.
Les petits pas, qui donnent l’impression de petits success et font du bien au moral ca m’aide beaucoup personnellement.
Je trouve que ces 4 derniers points représentent bien à la fois les challenges pour changer sa façon de faire et les éléments essentiels pour y parvenir! Le plus difficile après tout reste le (vrai) premier pas. Un bête truc pour le faire si vraiment on bloque, c’est de décompter à voix haute de 5 à 1 et finir par « GO ». Ca fait des miracles 😀
Merci pour ton commentaire 🙂 Je connaissais le 3-2-1 sans le Go, ça marche pas mal aussi. Se mettre une auto-pression quoi!