Devenir excellent pratique délibérée

La pratique délibérée : apprentissage par répétition

Tu peux t’entraîner dans un domaine et devenir bon. Mais si tu es comme la majorité, tu risques de te reposer sur tes lauriers et profiter de ce que tu connais déjà pour rester dans ta zone de confort.
Grâce à l’entrainement, tu peux choisir de ne pas être mauvais, même dans une domaine que tu ne connais pas encore.
Mais avec ce qu’on appelle la pratique délibérée, tu peux choisir de devenir excellent
Et on va voir ici comment ça marche.

Découragé par les échecs?

Quand tu pratiques une discipline, qu’elle soit sportive ou artistique, tu peux avoir tendance à te reposer sur tes lauriers.
Quand cette pratique devient confortable et que tu sais que tu t’y connais, peut-être que tu t’arrêtes là.

C’est confortable d’être le plus doué du groupe. Mais c’est comme à l’école. Tu étais le plus grand en maternelle, jusqu’au jour où tu es entré à l’école primaire et là… Quel choc! Des grands partout!

Pourtant, tu es arrivé à bout de l’école primaire sans trop de difficultés…

Comment ça aurait pu arriver si tu t’étais reposé sur tes lauriers?
Une fois qu’on a atteint un palier satisfaisant, il est temps de passer au niveau supérieur.

C’est ce que nous enseignent les jeux vidéo, entre autres…

Cela dit, parfois ça ne se passe pas toujours aussi bien. Tu peux rencontrer des difficultés.
Et là, tu as le choix. Te décourager, ou essayer de comprendre pourquoi ça n’a pas marché.

Que ce soit en jeux vidéo, au basket, au foot ou à l’école, j’ai souvent baissé les bras. Mauvaise nouvelle: ça n’a rien arrangé.

S’acharner sur ce qui ne marche pas

Parfois, quand tu veux bien faire et te prouver que tu es déterminé, tu persévères et t’acharnes sur ton entraînement.
Ou ta pratique, peu importe ta discipline.

Ce n’est pas ta faute, tu as peut-être juste un angle de vue. Tu n’as peut-être pas pensé aux autres façons d’envisager le problème.

Comme dirait l’un de mes mentors (Steve Abdelkarim) :

« Faire plus de ce qui ne fonctionne pas amène du dysfonctionnement ».

(By Steve, Trans-formations)

Quand je faisais du foot en salle, j’ai longtemps raté mes tirs. Je tirais souvent largement au dessus du but.
J’ajustais la position de mon pied d’appui, j’y faisais de plus en plus attention en croyant m’approcher de la solution.
Mais rien à faire, ça ne marchait que de temps en temps, sans que je sache pourquoi.

Puis j’ai regardé sur YouTube comment tirait l’un des plus grands tireurs : Cristiano Ronaldo.
Il fouette son ballon avec une position millimétrée des pieds, ça c’est clair. Mais il penche son buste vers l’avant au moment de l’impact.
Puis j’en ai regardé d’autres, et les meilleurs ont tous ce réflexe.

Puis j’ai mis en pratique, et ça marchait beaucoup mieux!

Bref, je ne vais pas parler ici de comment on tire au foot.

Mais tout ça pour dire que le réglage à travailler n’est peut-être pas celui que tu penses.

Ce qui peut aussi arriver, c’est que tu t’acharnes sur une pratique globale, un entraînement général, alors qu’il vaudrait peut-être mieux trouver LE petit détail qui pose problème, et y consacrer tout un entraînement.

Ce qui nous amène au sujet de cet article…

C’est quoi la pratique délibérée?

On y est!
Quand tu veux t’améliorer, peu importe le domaine, il se peut qu’à un moment tu stagnes. Ou tu te contentes de ce que tu sais déjà.
Pour passer au niveau supérieur, il va falloir sortir de ta zone de confort… Mais pas juste en intensifiant aveuglement ta pratique.

Cette fois, il va falloir que tu te fixes un objectif.

  • Tu fais du basket et tu veux perfectionner ton shoot à 3 points?
  • Tu es écrivain et tu veux améliorer ton style?
  • Tu veux apprendre le piano mais tes mains ne te suivent pas?

Ça s’applique à n’importe quelle discipline.

Tu peux pratiquer et stagner à un niveau acceptable. Mais tu peux aussi choisir devenir bon.
Et pour ça, tu vas décortiquer ton objectif en plusieurs points.
Plusieurs étapes ou gestes à maîtriser en direction de ce but.

Pour revenir à nos 3 exemples:

  • Perfectionner le mouvement du poignet pendant le shoot
  • Ajouter à ton texte des mots plus puissants, porteurs d’émotions et d’imagination
  • Travailler les 4 premières mesures d’une chanson que tu aimes, en commençant juste par les notes jouée à la main gauche.

C’est déjà plus précis, non?

En ayant un but comme ceux-là, tu sais sur quoi te concentrer. Et tu sais voir si tu le fais bien ou pas.
Tant que tu n’es pas satisfait, ne passe pas à autre chose.

Une bonne manière de se faire une idée de la qualité, c’est de te comparer à ceux qui le font bien.

La meilleure option est d’avoir un coach qui te booste et te donne une force extérieure. Mais sinon, YouTube peut jouer ce rôle.

En gros, tu as besoin :

  • d’un objectif précis
  • de feedback immédiat. Et pour ça, il faut échouer! Pour corriger directement en te basant sur des exemples.

Au début ce sera difficile car tu vas contrôler consciemment ta pratique. Puis à force de t’entraîner, les réactions vont devenir inconscientes.
C’est ce qu’on cherche. Etre inconsciemment compétent.

Tu marches et tu respires sans avoir à y penser, non?

Prendre du recul, profiter et se reposer

J’ai parlé de te comparer à ceux qui excellent. Mais attention!
Tu dois être capable de prendre du recul.
Ceux qui excellent n’échouent plus autant que toi.
Ça peut être frustrant. En prenant un peu de recul, tu remets de l’ordre dans tes pensées.
Quelle que soit la compétence que tu veux améliorer, il va falloir s’accrocher.

Mais en ayant un but en tête, et en prenant conscience que le parcours est tout aussi enrichissant que le but lui-même, tu te donnes plus de chances d’en profiter.

Ne mets pas la barre trop haute, les objectifs que tu te fixes doivent être juste à la limite de ta zone de confort.
Pas besoin d’aller chercher le « No Pain No Gain » hardcore à tout prix. Laisse ça aux Américains sur-protéinés, aux employés de Samsung en Corée du Sud et aux fourmis 😉

Planifier du repos ne peut qu’être bénéfique. Pas passer sa journée dans un hamac, mais simplement s’accorder du temps pour soi.

Pratique délibérée et état d’esprit

Pour terminer, je voulais juste encore parler de mindset.
Ta mission, si tu l’acceptes, est d’adopter un état d’esprit orienté croissance. Et laisser l’état d’esprit « fixe » à sa place. C’est-à-dire derrière toi.

En étant orienté croissance et développement, tu embrasses l’effort et tu sais que le fait d’être « doué » ou non n’est pas déterminant.

Avant de commencer à pratiquer, imagine-toi à la fin de ton entraînement, que ce soit dans une semaine ou dans un mois, en train de performer à ton aise.
Imagine-toi en train d’écrire tranquillement un texte poignant, que ce soit un texte de vente ou une histoire.
Imagine-toi enfiler les 3 points comme si tu ne savais plus faire autrement.
Visualise-toi en train de jouer ton morceau préféré en entier, tes doigts flottant sur le clavier du piano comme un surfeur glisse sur des vagues turquoises du Pacifique.

Tout ça demande des efforts.

Mais pour courir un marathon, il faut bien commencer par mettre un pied devant l’autre 😉

A toi de jouer!

Partage-moi tes obstacles et progrès en commentaire de cet article.

6 réflexions sur “La pratique délibérée : apprentissage par répétition”

  1. Article intéressant, en effet changer son angle de vue permet d’essayer autrement pour parvenir a son objectif. Comme tu le dis, tout est une question de « mindset ». Si le fait de sortir de sa zone de confort est angoissant, explorer une nouvelle « zone d’apprentissage » peut rendre l’expérience plus légère et ludique.

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