Ecriture guide ma vie

Comment l’écriture a guidé ma vie

— Quel est ton projet exactement, Kevin ? me demande-t-elle.

— J’aime apprendre des choses et les transmettre dans mes articles. Partager ce que je lis, ce que je découvre. J’écris depuis plusieurs années, sous différentes formes, sur différents sujets.

— D’accord, et comment tu prévois de gagner de l’argent avec ça ?

— En proposant des accompagnements et formations en ligne.

— Des formations sur quels sujets ? Je ne comprends pas très bien…

— J’écris surtout sur la psychologie, la productivité, l’apprentissage, la lecture, … dis-je en regardant dans le vide, cherchant autre chose à dire pour meubler.

— Kevin, il y a un bijou que tu as entre les mains. Tu devrais peut-être creuser par là…

— C’est-à-dire ?

— L’écriture.

Mes années rap

Une petite vingtaine d’années avant cet entretien avec ma coach, je pondais mes premiers textes de rap.

Dans le grenier d’un ami (petite dédi 1????️ si tu passes par ici), puis dans mon garage, on écrit ce qui nous passe par la tête, en faisant en sorte que ça rime. Deux ados perchés qui crachent leur créativité, leurs pensées et leurs révoltes sur papier.

C’est un bon début, même si on est complètement à côté du tempo. Mais au moins, on extériorise.

Mon truc, c’était plutôt la composition musicale. Le beat making, comme on dit dans le milieu.

Quelques années plus tard, j’ai un catalogue de plusieurs centaines d’instrus, des beats hip hop, mais aussi et surtout plusieurs cahiers remplis de textes.

Quand j’y jette un œil, je découvre encore aujourd’hui des infos que j’ignorais sur moi-même. L’écriture vous fait fouiller dans les limbes de votre esprit.

Entre 2013 et 2015, une grosse dizaine d’années après les débuts, mon histoire musicale s’atténue peu à peu avec le temps et les changements d’envies.

Mais au fond, il y avait toujours une petite flamme à laquelle je n’accordais plus d’attention.

Je garde un goût pour la musique, bien sûr, mais sans m’en rendre compte, je ne me suis jamais vraiment éloigné de l’écriture…

Et en 2017, je la retrouve, sous une autre forme. Et sans réellement m’en rendre compte.

Le blogging

Je n’ai jamais été un grand lecteur. Du moins, pas dans les 30 premières années de ma vie.

Fin 2016, après avoir essayé une petite formation de lecture rapide à 47 euros (qui est d’ailleurs devenue une grosse référence — et 20x plus chère au moment où j’écris ces lignes), je me rends compte de la puissance des livres.

Surtout les livres « non-fictionnels », ceux qui parlent de business, développement personnel, entrepreneuriat…

Je ne savais pas qu’il y avait autant de livres pratiques accessibles au grand public… Je ne savais pas qu’il existait autre chose que des romans.

Et de fil en aiguille, je ne sais plus comment, je tombe sur un youtubeur qui fait la promo de sa formation de blogging.

Je découvre qu’il est possible de vivre de l’écriture d’un blog en parlant de sujets qui nous passionnent… Ça tombe bien, je commençais à lire beaucoup sur différents sujets.

Je me mets à rêver, et après avoir résisté à une première campagne de promotion de sa formation, je me laisse tenter par la suivante en 2017.

J’entre dans une dimension parallèle, un cercle de personnes qui parlent de sujets plus variés les uns que les autres, mais qui partagent un intérêt commun sans vraiment en avoir conscience : l’écriture.

Car même en faisant des vidéos ou des podcasts, la majorité n’improvise pas et a besoin d’écrire un script à la base.

Je crée donc deux blogs : le premier sur la cuisine, un second sur l’apprentissage des langues étrangères.

Deux flops.

Je ne faisais pas les choses correctement et j’ai finalement laissé tomber.

Au fil du temps, lassé de mon boulot dans la restauration, je continue à m’inspirer de personnes qui ont réussi dans l’entrepreneuriat.

Je rêve encore et toujours de liberté, sans prendre de décisions, sans passer à l’action. Jusqu’à la fin de l’année 2019, où je découvre une discipline dont j’ignorais complètement l’existence : le copywriting.

Le copywriting

Lisbonne, Portugal, février 2020.

— Les amis, je dois vous parler d’un projet…

Les gars posent leur verre et me regardent souriants et curieux.

— Parle, mon ami !

— Je vais apprendre à écrire pour le marketing et la vente. Ça s’appelle le copywriting. J’ai déjà commencé à me former, et je sens que c’est fait pour moi.

On a trinqué là-dessus et l’enthousiasme de mes amis m’a donné l’énergie que je cherchais pour continuer à rêver.

En mars 2020, confinement général. Je suis au chômage temporaire et une idée me vient.

« Tiens, je reprendrais bien ma formation de blogueur à zéro pour écrire sur le sujet du copywriting. Comme ça, j’alimente mon blog tout en pratiquant. D’une pierre deux coups. Ouais, c’est pas mal comme idée. »

Je crée donc un nouveau blog, à mon nom. Celui sur lequel vous vous trouvez en ce moment.

Et comme d’habitude, je m’éparpille et me dis que j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même, et que je ferais bien de partager tout ça aussi.

Mon blog destiné à mon apprentissage de l’écriture devient un mélange de journal intime et de coaching par écrit. Mais même si mon sujet de base est mis sur le côté, je veux bien faire les choses. Et je continue mon auto-apprentissage.

Le storytelling

Écrire ne suffit pas. Cette fois, j’ai envie d’être lu. Mais qu’est-ce qui fait que les gens offrent leur attention ?

Depuis des millénaires, les connaissances se partagent à travers les histoires. Bien avant l’écriture, d’ailleurs. Et au fil de mon apprentissage, je découvre que certains schémas se retrouvent dans la majorité des contes et légendes de toutes les époques et civilisations. Le voyage du héros.

Et comme dans un jeu où le héros gagne des points de compétence, j’ajoute une nouvelle corde à mon arc : le storytelling.

Parallèlement à ça, je continue à lire beaucoup de livres en même temps, sur plusieurs sujets, et essaie de transmettre mes nouvelles connaissances sur ce blog. En améliorant mon style, petit à petit.

Mais au début de l’été 2021, je commence à me poser de nouvelles questions.

« Pourquoi je fais tout ça ? »

« Qu-est-ce qui m’anime dans ce que je fais ? »

« Qu’est-ce que je veux vraiment ? »

Bref, une petite remise en question parmi d’autres. Mais après deux mois de réflexion, je découvre le dénominateur commun de toutes ces expériences.

« Arrête de chercher ce que tu aimes apprendre et sur quoi tu aimes écrire… Ce que tu aimes, C’EST écrire. »

C’était juste là…

L’écriture permet la transmission du savoir. Mais elle transmet aussi des émotions, des visions de vie, des histoires percutantes et passionnantes.

Elle sert de base aux films, aux vidéos sur YouTube, aux podcasts, aux documentaires. Elle sert même de thérapie à travers les journaux intimes.

Elle alimente les blogs et appuie les candidatures pour tout type de poste dans n’importe quel secteur.

L’écriture, c’est le sérieux et l’humour, c’est l’analyse rationnelle et l’émotion. C’est National Geographic et Rolling Stone Magazine, c’est le New York Times et le Gorafi.

Elle est partout, et nécessaire à l’humain depuis plus de 5000 ans. L’écriture, c’est l’héritage.

Il y a autant de styles d’écriture qu’il y a de personnes qui écrivent.

Et que je parle de psychologie, philosophie, productivité, apprentissage, développement personnel, entrepreneuriat ou même de cuisine, de langues et d’astronomie, … j’écris.

Je ne trouvais pas ce qui m’intéressait le plus à travers tous ces sujets.

En fait, c’était sous mes yeux depuis tout ce temps.

5 réflexions sur “Comment l’écriture a guidé ma vie”

  1. OMG jai l’impression de lire une description de moi quasi point par point !
    Jusqu’à présent , chaque fois que je m’interrogeais sur ce que j’aimais faire je me disais que j’aimais écrire et parler sans même réaliser l’importance de cela. Je n’en prenais pas conscience car pour moi ce n’est pas quelque chose que je considérais comme un talent, encore moins un métier ( ça c’est pour les écrivains me disé-je..). Il n’y a que très récemment que j’ai commencé à l’entrevoir comme une compétence que je pourais mettre au service d’autrui et de mon épanouissement … Affaire à suivre
    Bref, merci pour ce billet, c’est très rassurant de se sentir moins seule en voyant un echo de soi-même chez d’autres humains.

    1. Il y a de nombreuses manières de faire de l’écriture son métier 🙂
      Ce n’est pas la voie la plus facile, et encore moins avec le développement de l’intelligence artificielle, mais c’est épanouissant intellectuellement !

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  3. Oh, oui ! Ecrire, c’est beaucoup de choses. Entre la surface et la profondeur. Mais il paraît que ça se perd. Les vidéos prennent le dessus. C’est vrai, on écrit, avant de tourner. Mais cela suppose que les lecteurs diminuent tout de même.
    Personnellement, je n’adhère pas au format vidéo, j’ai besoin de lire, de rentrer dans mon monde en prenant connaissance de celui d’un autre, besoin de silence, de temps, de pause, ou à l’inverse, d’aller plus vite.

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