« Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent », de Stephen Covey. C’est le livre qui a changé le cours de ma vie.
Je sais, le titre est aguicheur, mais le contenu est bien plus profond que ça. D’ailleurs, ce n’est pas tant le fond qui a changé ma vie (vu que je ne l’ai toujours pas terminé), bien que ça puisse encore arriver. Mais plutôt la découverte de ce livre en elle-même, qui est arrivée de manière improbable…
J’avais envie de t’en parler aujourd’hui en espérant t’inspirer et foutre le feu aux poudres chez toi aussi.
0. Avant de commencer…
Il y a deux grands types de personnes : ceux qui apprennent directement sur le tas et qui tirent des leçons de leurs expériences, et ceux qui préfèrent apprendre comment les choses fonctionnent avant de passer sur le terrain.
Les premiers se plantent souvent et auraient pu éviter pas mal de conneries s’ils s’étaient préparés un minimum. Et les autres ont tendance à vouloir tellement s’informer qu’ils ne passent pas assez à l’action.
Chacun a ses points faibles et ses points forts.
Peut-être que, comme moi, tu fais partie de la 2e catégorie et parfois, tu aurais aimé passer plus vite à l’action. Mettre en pratique, sans avoir peur, la théorie que tu as apprise.
Mais s’informer peut être une vraie force, si on a la discipline d’agir rapidement. Car c’est dans l’action qu’on reçoit les meilleurs retours qui nous permettent d’avancer.
Etre introverti ou extraverti, ce n’est pas un défaut ou une qualité. C’est un type de personnalité et on est tous un peu des deux. Il faut donc cultiver une fusion des points forts de ces 2 types de personnes.
Et à ce moment, la puissance des livres peut faire son effet.
1. Tu ne sais pas que tu ne sais rien
Si tu n’as jamais vraiment lu un livre qu’on qualifie de « non-fiction« , c’est à dire un livre pratique, technique, qui t’apprend des trucs sur toi-même ou sur un domaine de ta vie, tu n’as peut-être pas conscience du monde qui se cache derrière.
Ça tombe bien, c’est pour ça que j’ai écrit cet article.
Il y a quelques années, un soir de 2014 ou 2015, je passe chez un ami pour faire ce qu’on a l’habitude de faire : de la musique. C’est ma passion, et je voudrais en faire un business (vendre mes instrus — composition hip-hop — sur internet). J’ai fait ça n’importe comment et j’en ai perdu le goût, mais ce n’est pas le sujet.
Dans un moment de flottement, je me dirige vers la fenêtre et vois près de son lit un livre. Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent.
Je n’ai jamais lu ce genre de livre et le résumé à l’arrière m’intrigue.
Dans un moment où on arrive à s’entendre entre 2 gros sons, mon pote me dit : « Il est lourd. Je te le conseille, tu vas kiffer. D’ailleurs j’ai acheté ses autres livres aussi. »
Doublement intrigué, je l’ai acheté quelques jours plus tard.
A ce moment-là, mon niveau de maturité n’a plus bougé depuis 5-6 ans. Je m’approche passivement de la trentaine et je ne sais pas qui je suis, ni où je vais. Il fait assez sombre, c’est tout ce que je sais.
2. Tu comprends que tu ne sais rien
Quand tu commences à lire ce type livres, un genre de vieux levier poussiéreux s’enclenche, comme pour te révéler un passage secret.
Ce passage te mène vers l’intérieur de toi-même. Cette pièce abandonnée dont tu ne soupçonnais plus l’existence, mais qui contient un trésor. Mais bien sûr, comme dans toutes les histoires de trésor, y a un parcours du combattant à traverser avant!
En commençant à lire « Les 7 habitudes… », j’ai compris qu’un bouquin avait le pouvoir de me faire réfléchir au sens de ma propre vie.
Ce livre a été l’étincelle qui a allumé ma torche dans ce sombre passage vers le monde du « non-fiction ». Sur ce chemin, il y a le développement personnel, entre autres.
Je ne te parle pas des philosophies de bisounours à la mode, qui te disent que tu dois penser très fort à ce que tu désires le plus pour que l’univers te l’apporte.
Je parle de la vraie remise en question. Ce chemin difficile mais supportable, car c’est toi qui choisis tes souffrances dans le but d’évoluer vers la lumière.
Quand tu arrives dans cette pièce secrète, tu te rends compte qu’elle est immense et magnifique.
Mais c’est aussi à ce moment que tu réalises que tu ne sais rien.
3. Tu sais. (Et tu en veux toujours plus)
A partir d’un moment, tu commences à les accumuler, ces livres, et tu prends possession de ce pouvoir de remise en question.
Cette fois, tu sais. Tu connais des trucs. Bien sûr, il sera toujours possible d’en savoir plus, et c’est ce que tu veux. Toujours apprendre…
Il y en a vraiment pour tous les goûts. Des trucs gentils et softs pour ceux qui veulent juste de l’inspiration, puis des trucs plus hard pour les personnes qui aiment prendre des gifles par écrit.
Mais c’est aussi le moment de l’histoire où tu tombes sur un obstacle : la frustration de ne pas pouvoir tout lire. Trop de choses t’intéressent.
Quand j’ai commencé à m’intéresser aux livres, un vieux frein à refait surface. Depuis l’école primaire, je suis lent à la lecture. Ce la raison qui m’a toujours tenu à l’écart des livres. Et en plus, je remarque maintenant qu’il y a trop de choses à lire.
Et un jour, je ne sais plus comment c’est arrivé (j’ai sans doute fait une recherche sur Google), je découvre la photolecture. C’est une technique qui utilise la mémoire photographique pour lire un livre en 5 minutes.
J’ai laissé le bénéfice du doute à cette techniques étrange, j’ai suivi une formation et je n’en ai rien retiré. Ça n’a pas marché pour moi.
Mais j’ai découvert que la « simple » lecture rapide existait aussi, et elle était bien plus crédible à mes yeux. Alors j’ai acheté des livres pour me former. Et j’ai aussi suivi une ou deux formations.
J’ai doublé ma vitesse de lecture en quelques heures d’entraînement.
Cette fois, je tenais quelque chose de sérieux.
Mais quand un problème est résolu, un autre fait surface…
4. Le but ultime : Ne plus savoir qu’on sait
Une fois que tu prends goût à la lecture et à l’apprentissage continu, un nouveau problème apparaît.
Quand une éponge est gorgée d’eau, il faut la presser pour l’alléger et pouvoir la remplir à nouveau. L’éponge, c’est ton cerveau. Et il faut trouver un moyen de faire ressortir tout ce que tu apprends.
Ce problème spongieux est une des raisons pour lesquelles j’ai créé ce blog. J’avais besoin de partager mes nouvelles connaissances pour deux raisons :
1) Essayer d’en inspirer d’autres
2) Enseigner est la meilleure manière d’apprendre
Mais un 3e point m’a échappé :
Enseigner, c’est bien pour assimiler un concept et bien l’ancrer dans le cerveau. Mais la meilleure manière d’apprendre quelque chose, c’est de le mettre en pratique dans la vie réelle.
Mettre en pratique ce que tu apprends dans les livres ou les formations, ça te permet non seulement d’enregistrer les concepts, mais aussi d’évoluer et de créer des automatismes.
Tu pourrais lire 30 fois le livre du code de la route, ça ne fera jamais fait de toi un bon conducteur tant que tu ne touches pas un volant. Mais comme tu t’es entraîné à conduire, tu peux aujourd’hui accélérer, tourner, allumer tes phares et changer de vitesse. Tout ça en même temps, de manière automatique.
Encore un exemple?
Tu pourrais lire toutes les recettes de Jamie Oliver, tu ne seras jamais un bon cuisinier si tu ne passes pas du temps aux fourneaux. Mais si tu cuisines régulièrement, tu n’auras plus besoin de suivre une recette à la lettre pour faire un bon petit plat.
Car tu auras assimilé les bases.
Le but ultime, c’est ça. Mettre en pratique, le plus tôt possible la théorie que tu apprends, pour que la vie réelle te donne son feedback. De cette manière tu enregistres, corriges ce qui ne marche pas et répètes ce qui marche.
Jusqu’à ne plus savoir que tu sais.