Se perfectionner

Le seul moyen de se perfectionner dans n’importe quelle activité

Le meilleur moyen de devenir excellent dans n’importe quel domaine, c’est de pratiquer et être régulier.

Je me suis lancé le défi d’écrire un article par jour pendant 30 jours. Celui-ci en est le 2e. J’ai écrit un article hier qui explique comment trouver du temps pour lire. Pour ceux qui pensent ne pas avoir le temps.

Je ne sais pas si j’y arriverai mais je compte bosser dur pour le faire correctement. Mais pourquoi je me suis lancé dans ce projet?

Vaincre le perfectionnisme

Derrière la volonté de trop bien faire se cache une tendance à procrastiner. Le perfectionnisme, c’est une manière de remettre à plus tard ce qui doit être fait.

Le problème, c’est qu’on n’en est pas spécialement conscient.

Quand je cherchais du travail pour la première fois, on m’avait prévenu : « Réfléchis déjà à tes qualités et tes défauts, car ils vont te poser la question… ».
Alors je me suis dit que dans mes défauts, j’allais dire « perfectionniste ». Si je fais passez ça pour un défaut, ils allaient surement se dire que ce n’était pas vraiment un défaut et que c’était une bonne chose d’embaucher un perfectionniste.

Je ne sais pas ce qu’ils se sont dits.

Mais quelques années plus tard, avec le recul, je pense que je n’étais pas le seul à avoir joué ce coup-là, pas super malin.

Oui, il y a le sens du détail, de l’esthétique etc… Mais de manière générale, le perfectionnisme, c’est juste un moyen de passer plus de temps sur quelque chose qui pourrait déjà être terminé. Par peur de passer à l’action suivante

Le piège de l’apprentissage continu

Tu penses peut-être que pour se perfectionner, il faut lire beaucoup et se former souvent. Et bien oui, mais pas que.

Je suis un partisan de l’apprentissage permanent. L’auto-éducation devrait être continue. Lire des livres, suivre des formations…

Mais il y a un piège.

En tant qu’animal introverti, je me nourris principalement d’introspection et de réflexions pour moi-même. Je trouve mon énergie dans les moments de calme. Et j’aime apprendre des idées, des concepts.

Apprendre des idées et des concepts, c’est une bonne chose. Et j’en absorbe de grandes quantités. Mais j’oublie parfois de mettre en pratique toute cette théorie que j’apprends.

Même une éponge, lorsqu’elle est pleine d’eau, elle ne peut plus en absorber. Elle a besoin d’être dégorgée. Redistribuer ce savoir assimilé.

Et les deux meilleures manières d’apprendre quelque chose, c’est :

  1. En l’enseignant à quelqu’un d’autre
  2. En mettant en pratique

L’enseigner, c’est ce que j’essaie de faire dans mes articles. Mais la mise en pratique, je l’ai souvent délaissée…

La pratique régulière pour commencer

Mettre en pratique ce que tu apprends, ça peut faire peur car tu t’exposes au public et donc aux retours de flamme.
Bien souvent, la flamme est imaginaire

Et quand tu t’en rends compte, les choses deviennent plus simples. Jusqu’à ce que tu te rendes compte que tu ne progresses pas vraiment.

Mettre en pratique une seule fois, ça ne sert pas à grand chose. Pour être efficace et vraiment apprendre, il faut être régulier.

En étant irrégulier tu ne t’exposes pas à un retour de flamme, mais à un retour de flemme.

Tu as publié les photos de tes dernières créations sur Instagram et tu trouvais ça plutôt cool. Mais si tu veux attirer les visiteurs, il faut qu’ils remarquent que tu es régulier. Un post tous les 3 jours pendant 6 mois, ça passe tout de suite mieux que 10 posts en 10 jours…

puis plus rien.

Tu as fait 20 pompes tous les matins pendant une semaine, puis plus rien la semaine suivante, et 3 séances la semaines d’après avant de refaire une pause d’une semaine à cause de la flemme. Juste après tes pompes tu te sens plutôt bien, mais après un mois, tes pecs sont toujours aussi flasques.

En m’obligeant à publier un article par jour pendant 30 jours, je me donne l’autorisation de ne pas être parfait. La perfection n’existe pas et ce qui plaira ou non, ce n’est pas moi qui le décide.

C’est toi, vous, mes lecteurs.

Avec la répétition régulière, des automatismes se forment et des habitudes se créent. Une fois qu’une habitude est en place, la tâche est de moins en moins difficile.

C’est à ce moment-là qu’on passe au niveau supérieur…

La pratique délibérée pour passer au niveau supérieur

C’est en forgeant qu’on devient forgeron! Mais pas en forgeant n’importe comment.

Avec une pratique régulière, tu vas commencer à voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. Tu vas voir des choses que tu ne voyais pas avant. Des défauts qui ne te dérangeaient pas.

La pratique régulière devient ciblée et le concept change de nom. On parle maintenant de pratique délibérée.

La pratique délibérée consiste à se concentrer sur un point particulier et le travailler à fond, avec régularité. C’est toujours de la pratique régulière, mais sous un angle spécifique.

Par exemple, tu as peut-être déjà vu des sportifs faire des exercices peu classiques que tu n’as jamais faits. C’est pour travailler certains muscles profonds ou mécanismes qui ne sont pas nécessaires à tout le monde.

Si toi tu fais ces exercices, ta vie ne changera pas. Mais pour un sportif, la pratique délibérée d’un mouvement bien spécifique peut faire toute la différence en compétition.

C’est pareil avec la lecture rapide par exemple.

On prend souvent la lecture rapide pour un mythe, car les conseils ne marchent pas chez tous ceux qui les essaient. Et c’est normal.

Par contre, en essayant tous les jours pendant 3 semaines des techniques spécifiques à la lecture rapide, les résultats peuvent être hallucinants.

Dans mon cas, aujourd’hui, avec le défi dont je parle au début de cet article, mon but est d’améliorer mon style d’écriture.

J’espère découvrir de nouveaux défauts à corriger, pour le plaisir d’écrire, mais aussi pour que tu aimes lire mes articles!

Et toi, dans quoi tu voudrais te perfectionner?

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