Ikigai est un mot japonais qui désigne la raison d’être, joie de vivre.
En croisant ce que tu aimes faire et ce pourquoi tu es doué, tu trouves une passion. Si tu combines ce que tu aimes et ce dont le monde a besoin, tu as une mission. Si ce dont le monde a besoin peut te rapporter de l’argent, alors c’est une vocation. Et si tu peux être payé pour une activité où tu es doué, tu peux en faire un métier.
Ikigai, c’est le croisement de tous ces points. C’est la combinaison de ce que tu aimes, ce dont le monde a besoin, ce qui peut te rémunérer et ce pourquoi tu es doué.
En arrivant à fusionner ces 4 domaines, tu trouves ta mission de vie.
1. Ce que tu aimes
Prends une feuille de papier et note tout ce que tu aimes faire.
Laisse aller ton imagination, ne pense pas aux points suivants. Qu’est-ce qui te donne du plaisir, te rend heureux? Par exemple, pour moi, ce serait voir mon fils rire, manger une grosse pizza quand je crève de faim après une longue journée, lire un livre qui secoue mes idées, ou regarder un documentaire d’astronomie.
Des trucs aussi simples et variés que ça.
Et si tu ne trouves pas ce que tu aimes, fais une liste de ce que tu n’aimes pas. En procédant par élimination, tu pourrais avoir des idées de ce que tu aimes. Car oui, tu aimes des choses.
Encore des exemples? OK.
Voir des amis, te promener sur la plage ou dans les bois, jardiner, jouer aux échecs, dessiner, …
Lâche-toi, y a pas de limites. Plus ta liste est longue, mieux ce sera.
2. Ce dont le monde a besoin
Demande-toi ce dont les gens ont besoin, et note le sur une 2e feuille.
Que ce soit ton entourage proche ou des personnes que tu ne connais pas. Fais une liste de ce dont le monde autour de toi a besoin. Des personnes en particulier, des groupes, ou le monde en général.
Le besoin peut être matériel ou spirituel, peu importe.
De quoi ont-ils besoin?
Bien sûr, ce sont des besoins que tu pourrais combler toi-même, à ton échelle.
Par exemple, si tu notes que le monde a besoin de plus d’empathie, c’est parce que tu estimes qu’à ton échelle, tu pourrais être plus emphatique.
Et si tu penses que ta bande de potes a besoin d’aller boire un verre avec toi plus souvent, ou que ta grand-mère a besoin de plus d’attention de ta part, note-le aussi.
Famille, amis, collègues, clients, etc… De quoi ont-ils besoin?
3. A quoi tu peux être payé
Quelles tâches te rapportent de l’argent ou pourraient te rapporter de l’argent? Note tout ça sur une 3e feuille.
Que tu aies une expérience de barman ou de rédactrice dans le domaine des nouvelles technologies, tu as une compétence à échanger contre rémunération. Et tu en as sûrement plus d’une.
Tu n’es pas obligé de te limiter à ce qui te rémunère déjà. Note ce pourquoi tu es payé ou tu as été payé, mais écris aussi les potentielles futures expériences qui pourraient te rémunérer plus tard.
Par exemple, j’ai déjà été rémunéré pour préparer des centaines de sandwichs et salades à la chaîne, pour trouver des solutions à des étudiants en retard d’inscription à l’université, ou encore pour initier des ados au basket. Entre autres…
Et je suis ou vais être rémunéré pour apprendre des choses aux gens sur internet, vendre en ligne des formations et mes services de rédacteur.
C’est clair pour toi? A ton tour alors.
4. En quoi tu es doué
Sur une 4e feuille, note tes capacités, tes aptitudes. Ce pour quoi tu es doué.
On ne parle plus d’expériences professionnelles, mais de capacités naturelles ou apprises. Tu peux lister ce en quoi tu es déjà doué, mais aussi en quoi tu serais doué si tu apprenais de nouvelles compétences.
Bien sûr, il se pourrait que tu travailles déjà dans les domaines dans lesquels tu es doué, et que ceux-ci soient donc repris au point 3.
Mais si par exemple au point 3, tu as dit que tu pourrais être payé pour tes dessins, dans cette 4e liste tu vas noter que tu es doué pour le dessin. Tu vois la différence?
Par exemple, je suis doué pour la cuisine et pour apprendre des langues étrangères. Et j’aimerais être plus doué en écriture de « non-fiction », en auto-discipline et en expression orale.
Pour chaque point je t’ai donné quelques exemples. Mais il n’y a pas de limites! C’est pour ça que je t’ai proposé d’utiliser 4 feuilles de papier différentes. Lâche-toi.
Ikigai : trouver sa mission de vie
Tu vas maintenant prendre la décision d’utiliser ces 4 listes chaque jour.
Dans tout ce que tu as noté, entoure ce qui est important pour toi et barre ce qui ne l’est pas vraiment.
Par exemple, même si je suis doué pour la cuisine et que j’aime ça, je barre avec plaisir mon expérience de préparation de sandwichs et salades.
Et toujours dans ce pourquoi j’ai été rémunéré, j’entourerais mes années de moniteur de basket. Pour le fait de transmettre à des jeunes ce que je connaissais et de les voir évoluer en s’amusant.
Comme tu peux le voir, c’est une réflection plus profonde. Il faut se demander ce qui est vraiment important et qui nourrit tes valeurs et tes principes.
Ce qui n’est pas ou plus important: poubelle.
La première étape est de barrer sur papier, mais tu t’en doutes, l’étape suivante sera de faire le nettoyage dans ta vie réelle.
Tu fais un travail que tu n’aimes plus, pour lequel tu es mal payé ou qui ne nourrit pas un besoin du monde important pour toi? Il va falloir changer de boulot…
Et pour chaque point qui est important pour toi, à partir de maintenant tu vas te poser cette question :
« Quelle action je peux faire aujourd’hui pour satisfaire ce point-là?«
Ou encore « Comment mettre ça en place tout de suite?«
Le but est de passer à l’action et reprendre les commandes. A partir de maintenant, concentre-toi sur ce qui vaut le coup.
Surmonter les peurs
C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais ce n’est pas une excuse.
Ce qui te bloque, c’est la peur de l’inconnu, de l’échec, du rejet, du regard des autres.
Mais une fois que tu auras fait ce nettoyage physique, réel, tu pourras tourner une page, fermer un livre et en commencer un nouveau.
Il faut avoir peur. La peur est un indice, elle te montre justement ce qui est important pour toi.
Ton temps est précieux, réfléchis à ce qui vaut vraiment le coup. J’ai eu le déclic après mes 30 ans. Il n’y a pas d’âge, il n’est jamais trop tard, mais il n’est jamais trop tôt non plus.
Mais si tu es arrivé jusqu’ici, c’est que l’étincelle a déjà fait son effet!
Et comme dit le titre du livre (que je n’ai pas encore lu!) de Raphaëlle Giordano : Ta 2e vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une.
« quelle action je peux faire pour satisfaire ce point là » J’aime beaucoup l’idée de la liste et de cette question qui invite à remplir sa vie avec ce qui répond le plus à nos valeurs :). Merci
Merci pour cet article. J’aime beaucoup la notion d’Ikigai, j’ai du mal à remplir la partie « ce dont le monde a besoin ». J’ai l’impression que ce que je transmet, le monde n’a pas forcément conscience d’en avoir besoin. Du coup, il y a une partie pédagogie à avoir. Qu’en penses-tu ?
J’aime beaucoup le « ce qui n’est pas important : poubelle ». C’est un exercice que l’on pratique pas assez et pourtant ça nous aiderait dans bien des situations.
Je trouve aussi que la liste de ce qu’on n’aime pas est parfois plus facile à faire que la liste de ce qu’on aime. ça aide à mieux comprendre ce concept de mission de vie qui n’est vraiment pas facile à saisir en soi.