L’école nous apprend beaucoup de choses, mais il y a des compétences utiles à la vie qui ne sont pas enseignées partout…
Je ne parlerai pas de l’enseignement d’aujourd’hui car je ne le connais pas assez. En plus, la pédagogie active prend de l’importance et les choses ont changé depuis l’époque ou j’étais à l’école.
Mais que ce soit en primaire ou en secondaire, j’aurais aimé y apprendre certaines choses de plus… (à la place d’autres matières que j’estime pas toujours nécessaires)
7 compétences comportementales
Les compétences comportementales sont aussi appelées compétences « douces ».
Bien sûr, on peut en apprendre à la maison, via notre éducation. Mais il y a autant de styles d’éducation qu’il y a de parents. Et même si aujourd’hui, je veux éduquer mon fils du mieux que je peux, il y aura toujours des lacunes.
Je répète que je ne sais pas exactement ce qui se fait aujourd’hui. Mais si ça n’a pas changé, alors ces compétences comportementales ne sont toujours pas apprises à l’école.
Le rôle de l’école n’est en aucun cas de remplacer le devoir des parents, mais elle peut combler certains manques…
Empathie
Se mettre à la place de l’autre et essayer de reconnaitre et comprendre ce qu’il ressent, c’est une compétence.
En préparant cet article, j’ai appris qu’au Danemark les cours d’empathie sont obligatoires en écoles primaire et secondaire! Les Danois ont une heure de cours d’empathie par semaine. C’est le seul pays à faire ça.
L’empathie, c’est reconnaître et comprendre ce que l’autre ressent, sans le juger. Développer son empathie améliore la communication et le vivre-ensemble.
La plupart des humains sont capables d’empathie. Le but d’un cours serait de savoir comment la développer et l’utiliser.
(Certaines personnes souffrant d’autisme ou autre troubles mentaux ont un déficit d’empathie. Mais ce n’est pas le sujet et je n’y connais rien, donc je préfère m’arrêter là.)
Gestion des émotions
Notre société rationnelle ne communique pas beaucoup sur les émotions.
Parler de ses émotions négatives comme positives est une bonne chose. Ça permet de mieux se connaître et mieux comprendre les autres. Mais quand on parle d’émotions, on a l’impression de se montrer faible et vulnérable.
Je me suis un peu plus ouvert ces dernières années, en apprenant à exprimer certaines émotions. Et je peux t’affirmer qu’en plus de mieux me connaître, je me sens bien plus fort qu’avant.
Sens de l’écoute
Même quand tu as l’impression d’écouter les autres, il se pourrait que tu ne les écoutes pas vraiment.
La plupart des gens écoutent pour répondre, et non pour comprendre. Car on aime donner son avis, montrer qu’on sait.
Or, quand quelqu’un a besoin de se sentir écouté, il n’a pas besoin que tu lui donnes ton avis en le coupant toutes les 2 minutes.
Parfois, la meilleure chose à donner à quelqu’un qui s’exprime, c’est une oreille bienveillante et du silence.
Respect de soi, des autres et de la nature
Le respect d’autrui est important, et c’est sans doute l’une des valeurs que l’école essaie de nous apprendre.
Mais le respect de soi est moins connu. Se respecter, c’est savoir dire non, s’accepter, s’affirmer sans agresser. Donner son avis et se sentir aussi important que les autres. Mais aussi, en apprenant à respecter la nature, on se respecte un peu plus soi-même.
Respecte-toi comme tu aimerais que les autres te respectent. Car c’est bien en te respectant toi-même en premier que les autres te respecteront.
Responsabilité
Tout ce qui t’arrive n’est pas de ta faute, mais tu es responsable de tes réactions.
C’est une compétence super importante à apprendre. Car quand tu te rends compte que tous tes comportements sont sous ta responsabilité, tu ne te mets plus en position de victime.
Et ça peut être aussi bête qu’être de mauvaise humeur quand il pleut. Tu râle quand il fait dégueulasse? C’est toi l’unique responsable de ton humeur, pas la météo.
Se responsabiliser donne un coup de pouce à la maîtrise de soi.
Autonomie
Développer son esprit critique et arriver à penser par soi-même sont des compétences rares.
Selon moi, elles peuvent être regroupées sous le nom d’autonomie. C’est à-dire apprendre à être débrouillard et indépendant. Et aussi penser autant à l’individu qu’au collectif. Savoir sortir du moule sans en avoir peur.
Je ne parle pas de faire la révolution, ni de tout faire au nom d’une liberté, mais simplement de savoir quand il est bon pour soi de sortir des rangs.
Gratitude
Une petite dernière qui me passe par la tête, c’est la gratitude.
Arriver à remercier les autres quand ils nous donnent quelque chose. Que ce soit matériel ou immatériel. Savoir remercier sans se sentir vulnérable. Mais aussi, savoir se remercier soi-même quand on se fait plaisir et qu’on s’accorde un moment pour soi.
La gratitude permet de remarquer toutes ces petites choses qui nous font du bien et qu’on ne perçoit pas toujours, tellement la vie fait du bruit.
7 compétences « dures »
Ce qu’on appelle compétences dures, ce sont des habiletés pratiques, des aptitudes techniques.
Il y en a des tonnes à apprendre, et pas de liste exhaustive car les compétences que tu veux apprendre dépendent souvent de l’activité que tu veux exercer. Pour un métier ou un loisir.
Mais selon moi, il y a certaines compétences fondamentales qui peuvent être utiles à tout le monde.
Les compétences « douces » vues au dessus sont comportementales et interpersonnelles. Elles peuvent être apprises par l’éducation familiale. Comme j’ai déjà précisé, l’école ne doit pas remplacer pas le rôle des parents.
Mais les compétences dures, c’est peu probable qu’on les apprenne à la maison! C’est pourquoi je trouverais intéressant qu’on les mette dans les programmes scolaires. 🙂
Lire et écrire
Hein ? Mais ce sont les premières choses qu’on apprend, non ?
Oui, je ne suis pas fou. Mais pour ces deux disciplines, on apprend les bases et ensuite on se débrouille avec ce qu’on a. Pourtant, il y aurait moyen d’aller plus loin…
La lecture
On apprend à lire des lettres, des syllabes, puis des mots, et enfin des phrases.
Ensuite, on saute dans le grand bain et on lit des livres pour l’école. J’en garde un mauvais souvenir car j’étais terriblement lent.
On nous apprend à lire, de manière linéaire, passivement. Or pour un apprentissage optimal, la lecture doit être active.
C’est-à-dire qu’il faut préparer des objectifs de lecture, prendre des notes, synthétiser, savoir quelle info est nécessaire, etc.
La lecture n’est pas juste le déchiffrage de lettres qui forment des mots, et de mots qui forment des phrases. C’est une activité qui mérite d’être approfondie.
Et quand on apprend à lire de manière active, on peut apprendre à accélérer et pratiquer une lecture rapide.
Si ça t’intéresse, que tu as du temps devant toi et l’envie d’aller plus loin, j’ai publié un « guide ultime », une formation gratuite en lecture rapide sous forme de très long article.
L’écriture
Comme pour la lecture, on apprend les bases à l’école. Tracer les lettres, pour ensuite les combiner et en faire des mots, etc.
Mais pourtant l’écriture ne se limite pas à ça, et je trouve qu’à partir d’un certain âge, on peut bénéficier d’un meilleur apprentissage de l’écriture.
L’écrit, c’est la base de nombreuses créations. Déjà, la rédaction d’une dissertation, d’article ou d’une thèse demande de l’organisation et de la créativité. Mais ensuite, on en a aussi besoin pour rédiger des lettres de motivation et postuler de manière efficace pour un job. Mais ce n’est pas tout, ça ne s’arrête pas là.
Un texte, c’est un script pour le cinéma. C’est un roman, une nouvelle, un essai. C’est une base pour les podcasts et les vidéos qu’on publie sur YouTube ou autre. Quand on fait les choses sérieusement, on a toujours besoin d’un texte rédigé selon une certaine organisation, une structure.
Il y a de nombreuses spécialisations et les domaines que j’ai évoqués ont chacun leur propre cursus. Mais l’écrit est tellement présent, aujourd’hui plus que jamais, malgré ce qu’on pourrait croire. Et ça vaudrait le coup de s’y attarder un peu plus pendant la scolarité.
L’écrit, c’est la transmission de la connaissance depuis des milliers d’années.
Je pourrais en parler longtemps… L’écriture a changé ma vie et continue de m’accompagner, sous différentes formes, comme loisir ou comme boulot, à travers les âges…
Prise de notes
Prendre des notes, ce n’est pas simplement écrire des phrases sur une fiche et surligner des mots au fluo dans un cahier.
Le but de la prise de notes est de pouvoir mieux mémoriser et mettre en pratique la théorie qu’on apprend. Mais souvent, les notes finissent sur des feuilles volantes mélangées et on ne sait plus à quoi elles se rapportent…
Prendre des notes, ça s’apprend. C’est une compétence à part entière et il en existe de nombreuses méthodes.
Mémorisation
La mémorisation est un art et il existe plus d’une façon de mémoriser efficacement ce qu’on apprend.
Je ne pense pas qu’on nous ait appris à mémoriser. Sinon je m’en souviendrais!
On était obligés de mémoriser, ça oui, donc on faisait comme on pouvait. Quand on est à l’école primaire, on apprend souvent par coeur. C’est une habitude qu’on prend et qui persiste plus tard.
Mais quand la matière à étudier devient trop massive, le par coeur ne sert plus à rien.
Pour une mémorisation efficace, il faut faire connaissance avec son propre cerveau. On mémorise mieux par associations d’idées, mais aussi en utilisant nos sens.
Je ne vais pas faire un cours de mémorisation ici mais il existe pas mal de méthodes et je n’ai pas le souvenir d’en avoir appris à l’école…
Si le sujet t’intéresse, tu peux commencer par Tout sur la mémoire, de Tony Buzan.
Prise de parole en public
Prendre la parole en public est une compétence trop sous-estimée.
J’ai toujours été réservé et prendre la parole en public n’a jamais été ma force. Mais je suis convaincu qu’avec une formation et de l’entraînement, n’importe qui peut rendre un exposé captivant.
Il existe des techniques pour travailler la voix, l’élocution, la rhétorique de manière générale.
Mais quand je me rappelle les présentations pathétiques qu’on faisait devant la classe, à l’école ou même en enseignement supérieur, je me dis qu’un cours de prise de parole en public n’aurait pas été superflu!
Cette compétence est utile toute notre vie. On doit tous, à un moment ou l’autre, parler à un groupe de personnes.
Organisation et objectifs
Je n’ai jamais eu de cours qui m’apprenait à m’organiser et à planifier des objectifs.
Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’ai remarqué qu’il existait des livres sur ces sujets. Et qu’il existait donc des méthodes pour s’organiser et se fixer des objectifs.
Pourtant, quoi de plus important qu’être organisé quand on a une grande quantité de choses à faire, à lire, à étudier?
Et être organisé implique d’avoir un objectif. Alors quand on ne connaît ni l’un ni l’autre, on rame!
Finances personnelles
Un petit dernier pour la route, qui éviterait des problèmes à beaucoup de monde.
Savoir gérer ses finances personnelles, c’est une compétence dont tout le monde a besoin. Et comme c’est tellement nécessaire, je trouve que ça mériterait d’être abordé à l’école. Du moins en fin de cursus. Juste avant de devenir adulte!
Gérer son argent, savoir comment fonctionnent l’épargne, les taxes, les investissements…
Je ne parle pas d’une formation poussée en finances, mais juste les bases. Tout le monde pourrait y trouver son bonheur.
Petit mot de la fin
Cette liste n’est pas exhaustive. Toutes les compétences citées ne sont que mon point de vue personnel. Et j’en oublie surement…
Si tu penses à des compétences que tu aurais aimé apprendre, n’hésite pas à partager ça dans les commentaires.
Les bases de l’alimentation.
Cool 🙂
Et tant d’autres compétences que j’aurais aimées apprendre à l’école …
– La créativité
– L’habileté manuelle (nécessaire dans la cuisine, couture, bricolage, etc.)
– La logique
– etc.